DS N°8 FWD Long Range

Revue - juin 2025

Dans un segment premium plutôt conservateur, DS persiste dans sa folie et signe une nouvelle voiture excentrique. Il s'agit cette fois d'un SUV coupé à moteur électrique promettant une autonomie WLTP de 750 kilomètres !

Sa marque de fabrique ? L’excentricité !

Le moins que l’on puisse dire de la DS N°8, c’est qu’elle ne passe pas inaperçue, avec son museau distinctif, ses arêtes saillantes à l'avant et à l'arrière combinées à des surfaces lisses et sa silhouette élancée. A quoi pourrait-on la comparer ? Peut-être à la Polestar 4. Mais aussi épurée, scandinave et sportive que puisse être cette dernière, la DS N°8 se veut majestueuse, art-déco et raffinée.

Les ingénieurs ont longuement planché sur l'aérodynamisme. Grâce à un soubassement caréné, des ailettes conductrices de flux, des jantes fermées et des entrées d’air pilotées à l’avant, ils ont réussi à ramener la valeur Cx à 0,24. Joli ! Cet aérodynamisme combiné à une batterie de 97 kWh promet une autonomie normative de 750 kilomètres. Aux dires de DS, elle serait encore de 500 kilomètres en cas de conduite sur autoroute.

Sièges et suspension garants d’un confort optimal

Glissez-vous dans le siège conducteur aux formes parfaitement étudiées et admirez les détails du tableau de bord. Des inserts quasi artisanaux, des matériaux d’une douceur infinie, un éclairage d’ambiance tout en subtilité… impossible de s’en lasser. Cette sérénité ambiante s'accorde avec la suspension clairement dédiée au confort, mais qui peine parfois à maîtriser la carrosserie dans les virages pris à grande vitesse. Quant à l’insonorisation, elle est tout bonnement impressionnante.

Ce qui n’empêche pas certains petits bémols. Comme le côte ‘cheap’ des compartiments de rangement dans les portières, des seuils de porte, des boutons de la console centrale et des grilles de ventilation latérales. L’habitabilité à l’arrière de la DS N°8 n’est pas optimale non plus. Celui qui s’attend à pouvoir étendre ses jambes sera déçu. L’assise est aussi trop courte et trop basse pour pouvoir parler d’une limousine. En revanche, le coffre est plutôt généreux.

Des prestations électriques ‘dans la moyenne’

Et qu’en est-il des performances annoncées ? La DS N°8 FWD Long Range promet une consommation WLTP de moins de 16 kWh/100 km. Sur le réseau secondaire, sûrement… Mais sur autoroute, la voiture ne se montre pas moins gourmande que d’autres crossovers, en dépit de son aérodynamisme optimisé. La récupération d’énergie se fait soit de façon automatique moyennant l’activation du cruise control adaptatif, soit à l’aide des palettes derrière le volant permettant d’en moduler l’intensité.

La pompe à chaleur et le système de navigation intelligent optimisé pour les VE sont fournis de série. En option, la marque propose un chargeur embarqué de 22 kW au lieu de 11 kW. La vitesse de recharge en mode rapide est plafonnée à 160 kW, ce qui n’a rien d’exceptionnel. Félicitons quand même Stellantis de privilégier des batteries construites en France (par ACC), tout comme le moteur électrique.

En termes de look, d’insonorisation, d'ambiance intérieure et de confort d'assise à l'avant, on peut dire que cette N°8 fait mouche ! A l'arrière, en revanche, le bilan est moins positif. C’est dommage que le constructeur ait ici et là lésiné sur la qualité des matériaux.