
Mazda 6e 68,8 kWh
Revue - octobre 2025
Après une première incursion plus que mitigée dans le monde de l’électrique avec sa MX-30, Mazda s’obstine et retente l’aventure, en collaboration cette fois avec un partenaire chinois. Résultat ? Une berline élégante et originale.

‘Etrange’ combinaison
La 6e est construite sur une plateforme chinoise signée Changan et arrive équipée de moteurs et de batteries fournis par ce même partenaire, encore absent sur nos marchés. Le client a le choix entre 258 et 245 ch, des puissances que nous renseignons volontairement dans l’ordre ‘inverse’. En effet, le moteur le plus puissant est assorti de la plus petite batterie de 68,8 kWh bruts (65 kWh nets), tandis que la grosse batterie affiche une capacité brute de 80 kWh (75 kWh nets)
La petite batterie est de type LFP (lithium-fer-phosphate) et peut être rechargée à la vitesse maximale de 165 kW, alors que la grosse s’en tient à la composition classique NMC (nickel-manganèse-cobalt) avec capacité de recharge plafonnée à 95 kW en courant continu. Si vous effectuez régulièrement de longs déplacements et que vous devez recharger en cours de route, vous avez peut-être intérêt à privilégier la version équipée de la petite batterie, aussi contradictoire que cela puisse paraître. A condition évidemment de vous contenter d’une autonomie WLTP de 479 kilomètres, contre 552 kilomètres pour la version équipée de la grosse batterie.

Technologie chinoise
Même si la technologie est chinoise, la carrosserie et l’intérieur portent clairement la marque du constructeur japonais. Côté look, on se trouve face à une berline 5 portes aux lignes épurées, voire sportives. Une liftback, en quelque sorte. Les vitres latérales n’ont pas de cadre et le coffre arrière est doté d’un becquet invisible à l’arrêt et à faible vitesse et qui ne s’extrait qu’à 90 km/h.
L’habitacle est spacieux et luxueux, avec des matériaux et une qualité de finition à rendre jalouses les marques allemandes les plus prestigieuses. Au sommet de la console centrale trône un grand écran multimédia qui sert malheureusement aussi à la commande des rétroviseurs extérieurs et des essuie-glaces. C’est inutilement compliqué et chronophage, pour ne pas dire dangereux. En tout cas, c’est loin d’être un progrès.

Priorité au confort
La Mazda 6e ne nourrit pas vraiment des ambitions sportives, même si ses performances sont correctes, surtout en mode Sport. Le constructeur a plutôt privilégié le confort de conduite, un des principaux atouts de cette routière. Ce qui ne vous empêchera pas de ‘jouer’ avec le degré de récupération d’énergie à la décélération. Mais là encore, vous devrez passer par l’écran central. Maintenir la consommation sous les 17 kWh/100 km est de l’ordre du possible.
Les prix pratiqués par Mazda sont particulièrement serrés, et donc nettement inférieurs à ceux de la concurrence allemande (entre autres). En ce qui concerne les équipements, le constructeur a opté pour la simplicité en proposant deux versions déjà bien équipées d’origine, la Takumi et la très luxueuse Takumi Plus.

